Gorimember

Staline vs Poutine.

Gori. Prononcez: Gourrri à la géorgienne, en roulant bien les r. Il y a un an les chars russes prenaient position dans cette ville. Sous les yeux de la statue de Staline qui domine d’une façon un peu anachronique la place homonyme. Aujourd’hui, la ville a attiré à nouveau les regards. Le temps d’une journée, elle est au cœur des commémorations du conflit de l’an dernier. Sur la place principale, une exposition de photos à tendance propagandiste anti-russe. Toujours sous les yeux de Staline. La foule est au rendez-vous. Des dizaines de bus publics déversent un flot de personnes venues de loin, arborant les couleurs du drapeau géorgien.

Autres « animations »: une chaîne humaine traversant Gori ainsi qu’un drapeau mosaïque géant au sommet de la forteresse surplombant la ville. Malheureusement, votre envoyé spécial n’a assisté ni à l’une ni à l’autre. Ou plutôt se trouvait sur la forteresse quand il aurait fallu être sur la place Staline. Et vice versa. La faute à une mauvaise information, pourtant recoupée moult fois… On commence à s’y habituer.

C’est ce qu’on appelle une très mauvaise journée pour un photographe. Elle avait de toute façon mal commencé. Je suis arrivé très tôt à Gori, sous une pluie battante. C’est d’autant plus désagréable que la ville offre peu de refuge au voyageur, rapidement trempé. Nouveau déluge le soir, en attendant la venue du président « Micha » Saakashvili qui prononce un discours ultra-patriotique.

Trêve de lamentations. Place à quelques images glanées au long de la journée.

Une Réponse

  1. Et Quelles images!
    Du vrai regard caméra, des hommes et des femmes qui ne fuient pas. Comme cette femme dans Sans Soleil sur un marché. Très beau portfolio surtout le soir.

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